Que dire ? Puisque je n’ai rien à dire, à dire de plus, je veux dire.
La vie est un accomplissement de l’inutile. Comprendre un tant soit peu le monde qui nous mène demande d’abandonner toute rancœur –jusqu’à la taire ? Pour cela faut-il, du monde, s’en retirer, pour se laisser aller à la contemplation ?
Dans mon métier de chercheur j’ai précisément voulu comprendre le monde. Dire pour faire… Non. J’ai pris conscience très vite du fossé entre les deux. Faire nous ramène au principe de réalité. Dire est une porte ouverte qui pour rester ouverte a besoin de l’imagination, qu’il s’agisse de rendre compte d’une enquête, de construire des théories… L’activité artistique c’est à la fois faire, dans la réalité d’un instant, et vouloir dire, en laissant la porte ouverte.
Pour échapper à certains carcans de la pensée, tout en acceptant une certaine impuissance, je me suis identifié plus jeune comme anarcho-utopiste… C’est ce dont témoignent encore les réalisations de ces derniers mois, présentées dans cette exposition, qui m’a été proposée par Régine. Je la remercie de m’avoir poussé à faire ce pas.
Gilles Allaire, octobre 2020
L’avis des visiteurs :
« … Qu’il faut continuer …. BRAVO ! » T et N.
« On ressent un mouvement continuel… riche en textures » N.
« Des couleurs, du mouvement, des émotions. J’aime votre énergie…. » F.