« Une plasticienne est une artiste ou créatrice ayant pour média d’expression artistique des techniques ou des supports matériels variés, dits « plastiques ». Ce terme, apparu au XXᵉ siècle, est lié à la pratique des arts plastiques, il englobe tous les artistes de l’art contemporain »
Mes « plastiques » sont essentiellement textiles : tissus, fils, dentelles, passementeries… mais pas uniquement puisque j’utilise aussi la peinture, la teinture…
Les œuvres présentées sont réalisées à 100 % de matériaux, linge, textiles et vêtements recyclés.
Le vêtement m’intéresse pour tout ce qu’il représente. Je retiens cette définition qui considère qu’il est « une première forme de délimitation entre le moi et son environnement » ROUSSILLON René, Le Moi-Peau et la réflexivité, Carnet Psy, 118, juin 2007, 23-27, p.24.
Hommage à nos mères et grands-mères qui de longues heures durant ont ravaudé, raccommodé, reprisé… pour donner une 2e vie aux vêtements et linge de maison. Au cœur du corps et de l’intime…
Eloge à la lenteur. Tout comme la marche, acte de résilience, la broderie m’accompagne dans la vie. Marcher et broder m’ont permis de prendre conscience de la nécessité qu’il y a à ralentir.
Broderie intuitive et méditative, marche longue et pèlerinage. Un point, un pas… Cent points, cent pas… Lente progression vers la reconstruction.
Mes œuvres se veulent contemporaines et sont très inspirées de nos traditions. Je puise également mon inspiration de la culture japonaise, en empruntant, en détournant des techniques très spécifiques à ce pays :
Le Boro (japonais: ぼろ) est un art japonais qui, à dater du 18e siècle, consiste à rapiécer, repriser, réparer, les tissus et textiles des plus pauvres parmi les fermiers, pêcheurs, ouvriers. Boro qui en français se traduit par «guenilles». »
Le Sashiko (刺し子, du japonais « petits bâtons » ou « petits points ») est une technique japonaise de broderie. Utilisée historiquement pour rapiécer des vêtements, les rendre plus solides ou les matelasser, elle sert également à des fins décoratives.
Le Kintsugi (金継ぎ, « jointure en or ») ou kintsukuroi (金繕い, « réparation en or ») est une méthode japonaise de réparation des porcelaines ou céramiques brisées au moyen de laque saupoudrée de poudre d’or.