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Mes Ancrages
Pas de finalité sans origines
Dès le début, mon intérêt pour le signe (lettre – pictogramme – symbole)
Ma période lettriste, mon goût pour les arts premiers
Pour moi, l’art est écriture, le signe un petit graphisme, maître des lieux.
Mes Encres (Encrages)
Libération sur papier de mes sensations et recherches (abstraites, narratives, illustratives, fictionnelles)
Comme un voyage mental, une proposition balisée, une Itinérographie.
Ecriture automatique, geste spontané, action graphique puis : choisir un axe et l’exploiter jusqu’à épuisement et puis un autre, et recommencer.
« Figuratif, abstrait, naïf, art brut », ces appellations ne sont que les facettes d’une même démarche.
Matérialiser bons et mauvais rêves et tout consacrer à l’œuvre.
Retourner aux origines et se ressourcer à son propre foyer.
Serge Allain dit ESSA
A lire sur toulouseinfos.fr : « l’artiste ESSA expose à La Palette Des Possibles avant le Salon des Artistes Méridionaux » (20 nov 2018)
N° |
TITRE |
FORMAT/MATERIAU |
DATE |
|
DESSINS |
|
|
1 |
Autoportrait moléculaire |
65X50 |
2018 |
2 |
Apparition |
65X50 |
2018 |
3 |
Sans titre |
59,5X50 |
2018 |
4 |
L’origine de la conscience |
65X50 |
2018 |
5 |
Safari |
65X50 |
2018 |
6 |
Autoportrait |
65X50 |
2018 |
7 |
Evolution |
65X50 |
2018 |
8 |
Magma |
65X50 |
2018 |
9 |
Apparition II |
32,5X25 |
2018 |
10 |
Sans titre |
32,5X25 |
2018 |
11 |
Solitude |
32,5X25 |
2018 |
12 |
Sans titre |
32,5X25 |
2018 |
13 |
Magma graphique |
32,5X25 |
2018 |
14 |
Escalades |
32,5X25 |
2018 |
15 |
Désintégration |
32,5X25 |
2018 |
16 |
Tornade |
32,5X25 |
2018 |
17 |
Sans titre |
29,7X21 |
2018 |
18 |
Sans titre |
50X32,5 |
2018 |
19 |
Estampe |
65X50 |
2018 |
20 |
Naissance d’un mythe I |
50X65 |
2017 |
21 |
Naissance d’un mythe II |
50X65 |
2017 |
22 |
Naissance d’un mythe III |
50X65 |
2017 |
23 |
Naissance d’un mythe IV |
50X65 |
2017 |
24 |
Sans titre |
50X65 |
2018 |
25 |
Equilibre |
50X65 |
2017 |
26 |
Silhouettes |
21X29 |
2018 |
27 |
La ligne rouge |
50X65 |
2018 |
28 |
Le sixième jour II |
50X65 |
2018 |
29 |
Farandole |
50X65 |
2018 |
30 |
Gestation |
65X50 |
2018 |
31 |
Fantasia |
65X50 |
2018 |
|
|
|
|
|
SCULPTURES |
|
|
A |
L’Envol |
Résine |
2018 |
B |
Diffraction |
Bronze |
1992 |
C |
Masque |
Bronze |
1992 |
D |
Sans titre |
Bois, résine |
2017 |
E |
La passeuse de rêve |
Résine |
2016 |
F |
Callipyge |
Résine |
2017 |
« Bien aimé les « Naissance d’un mythe ».
« Moi j’aime le 7 comme des rubans de fête […] et j’aime aussi les poissons des grandes profondeurs, les oiseaux préhistoriques et autres vulves et méduses qui se cachent un peu partout et surgissent comme des diables ».
« …Imaginaire et voyage mental sollicités au fil de la visite (des visites). Merci beaucoup. »
« Une écriture propre pour dire des choses colorées avec beaucoup de finesse. Très beau travail »
Manu : La Ligne Rouge
La beauté de ce baiser volé, quasiment caché, surpris à la dérobée, ne se situait pas dans le détail de l’instant, mais plutôt dans l’impression générale qui se dégageait à la vue de ces deux lèvres qui se cherchaient goulûment. Ce n’était plus le ballet de deux langues amoureuses, mais une farandole de lettres, de symboles, de signes kabbalistiques sortis d’un âge maintenant oublié par le verbe.
Les deux formes mi-humaines, mi-animales étaient là, devant moi, sans se soucier de qui les observe ou les ausculte impunément dans leurs romantiques contorsions.
Une ligne rouge les séparait : eux dans leur univers de douceur et les autres, dans la noirceur de leur vie bien rythmée, parcheminée par la couleur du temps. Noir et rouge, je ne voyais plus que ces deux couleurs ; nous dans le noir de l’ignorance, dans l’incompréhension de leur instant magique, eux, dans le rouge vif de la vie, de la passion et de l’amour, embrasés et enflammés par des milliers de gros poutous et de fous rires, dans l’infini de leur partage. Thèse, antithèse…
Je ne pense plus aux textes ni aux symboles. Je reste juste là, silencieux dans mes contorsions intellectuelles, calé contre ce vieil arbre.
La ligne rouge imaginaire était devenue ma limite à aller plus loin dans la compréhension finale. Je restais simplement admiratif de tant d’amour? ébloui par ce volcan de sentiments. Baisers vedette, lèvres carminées en cachette, on vous a découvertes et c’est beau.
Carole : Apparitions
Apparitions d’un soir d’automne. De celles qui attirent les derniers rayons du soleil pour prolonger la Beauté.
De coeur à coeur, d’un ardent lointain, d’un or aux couleurs de miel, et qui se reflète dans mes prunelles.
D’une forêt aux reflets indescriptibles, de l’ondoiement pourpre de ses feuilles de cuivre, de leur valse qui scintille. Troncs aux gravures qui serpentent, calligraphie joyeuse d’un Monde en attente.
Le vent bruisse, la Vie crisse. Et son magma m’entête, quand un oiseau de feu me fait tourner la tête.
Le temps s’arrête. Et je cours loin devant, rire en dehors, cheveux au vent. La Beauté vient cogner mes tempes, sa houle vient me prendre, je tangue, sans plus Rien attendre.
Ne plus jamais La regarder par la fenêtre, et qu’enfin sa Splendeur advienne, et qu’enfin Elle redevienne Maïtre.
Marron en bleu
Ecriture sonore de l’Afrique
Elle – ciel
Elle – sienne
Ciel de Sienne
Clameur chaude
Oiseau glacé
Au sang
De toi
Claude : Safari
un quadrupède bizarroïde s’agitait en une danse orientale entouré de frémissants voiles excités travesti de serpents ondoyants sorti d’un âge maintenant oublié par le verve
on entrevoyait une terre lasse sèche tellement craquelée que dans la douleur elle paraissait gravée d’une écriture hurlante
une ligne rouge marquante
subterfuge à inventer pour passer cette étrange frontière ruse d’Ulysse devant Polyphème personne
la bête semblait vibrer de sa trompe il soufflait des nuages s’emmaillotant de fils de poussière au d’au-delà
la balle a percuté l’animal ou fût-il déjà mort
la danse continuait les craquelures du sol se transformaient se mouvaient
des symboles des lettres des signes kabbalistiques
la balle a sifflé ou s’est-elle perdue pénétrant la chair ou frôlant
arrêtée sur un os qu’elle brisa ou continua-t-elle sa trajectoire jusqu’à l’éternité
la ligne rouge éclata et ondula faisant couler sa vitalité son essence l’os craqua comme un coup de tonnerre la terre sèche s’évapora
monta alors une fine poussière tournoyante de minuscules gouttes de sang en coagulation
la vie la mort jointes et pourtant deux idées opposées thèse et antithèse
le silence malgré la fureur des mouvements pas à pas devenait une limite à aller plus loin
le silence retient le regard sur ce que l’on ne voit plus n’entend plus
un quadrupède bizarroïde s’agitait en une danse orientale
disparition
Elisabeth : Désintégration
C’est une petite pluie d’étoiles
Une petite pluie fine d’étoiles
Qui éclabousse le tableau
Un éclat joyeux de lumière
Une petite pluie d’étoiles si petites, si fines, si jolies
Choeur de cristal enchanteur
Ondes magiques pour nos esprits trop à l’étroit
Magma d’un rouge qui vient frapper mes tempes
Ma tête bourdonne et cogne
Mon esprit s’éparpille
Fissure d’un volcan qui ne peut plus attendre
Mon corps n’est plus que lente désintégration
Je crache ma vie sous une pluie de bombes
Rouge passion, rouge poison, rouge qui crie
Je me vois encore dans ce rêve lointain d’avant la guerre courir loin devant rires en dehors, cheveux aux vents, un jour de fête sous une pluie de confettis
Rouge passion, rouge poison, rouge qui crie
Que mon unique oeil ne puisse plus jamais voir ce bleu me déchire
Rouge passion, rouge poison
Je crie, je hurle